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Le papier recyclé : un mystère enfin résolu !

[ Mise à jour le 15/06/2023 ] Et si le papier recyclé était le fruit d’un complot de « Green Washers » ? Et s'il n’était pas écologique du tout ? Et si le papier n’était même pas recyclé ? 😨 On a enquêté. Commençons par poser les bases. Avec une consommation de 136 kg de papier par an et par personne et le succès de la série La Casa de Papel, on ne peut plus nier notre addiction à la feuille blanche. C’est grave docteur ? Voici les faits.

Papier recyclé vs papier PEFC/FSC : je t’aime, moi non plus

Ils ne peuvent exister l’un sans l’autre… C’est un fait. Les fibres du papier usagé ont été coupées lors du processus de recyclage et n’offrent pas une tenue suffisante pour obtenir un résultat exploitable. C’est à ce moment que la fibre vierge qui constitue le papier classique labellisé PEFC entre en jeu. Elle vient apporter une tenue et lier toutes les fibres ensemble. Le papier n’est également recyclable que 7 fois en moyenne. Ensuite, les fibres sont trop abîmées pour constituer un produit convenable.


Bien entendu, il serait déraisonnable de ne pas recycler le papier, largement réutilisé dans la production d’emballages et de journaux. Aujourd’hui, en France, nous recyclons 79 % du papier. Cela nous permet de développer une économie circulaire avec un meilleur traitement de nos déchets.

Recycler, ça pollue ?!

Produire de la pâte à papier vierge ou recyclée consomme beaucoup d’énergie. Et le papier vierge utilise une plus grande quantité d’énergies renouvelables dans sa fabrication que le recyclage. En clair, produire du papier recyclé émet plus de gaz à effet de serre.
La production de papier classique sert également un objectif « anti-gaspillage » dans l’industrie du bois : le bois utilisé provient des déchets de sa transformation comme les branchages.
Dans les faits, une tonne de pâte à papier vierge produit 297 kg de CO2 contre 317 kg pour une tonne de pâte recyclable.

Il a traversé la moitié de la planète, mais c’est écolo !

Acheter des noix de pécan bio de Californie, aller chercher du papier recyclé et collecté aux 4 coins de l’Europe, met à rude épreuve la notion d’écologie. En 2019, après la faillite du pilier français du papier recyclé Arjowiggins, les producteurs allemands et autrichiens se sont imposés face à des producteurs français à l’offre plus restreinte.

Chez Imprimerie À Réaction, tous nos produits, à l’image de nos catalogues, sont imprimés sur des papiers certifiés PEFC qui proviennent de l’Usine Condat en Dordogne. Ce n’est pas notre passion pour la truffe qui nous a menés vers le Périgord, mais bien l’impact écologique de travailler avec des fournisseurs locaux.

Concrètement, sur une année, nous recevons l’équivalent de 83 camions de papier, soit un total annuel de 1500 tonnes de papier. Si l’on choisissait de se fournir uniquement en papier recyclé, nous devrions nous tourner vers l’étranger, soit un minimum de 1000 km à parcourir pour la marchandise (et encore, si l’entreprise était située à la frontière). Nous approvisionner en Dordogne nous permet donc de réduire notre empreinte environnementale avec :



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Selon nous, opter pour un papier classique local et durable a plus de sens que d’opter pour une production 100 % en papier recyclé venant de l’étranger. Cependant, lorsque nos clients commandent des produits recyclés, nous nous efforçons de choisir le fournisseur le plus proche de notre atelier.



Découvrez comment fonctionne l’usine Condat

Le papier classique PEFC ou FSC, gardien des forêts

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Produire du papier issu de forêts plantées et gérées durablement permet de diminuer la pression sur les forêts naturelles et la biodiversité qui s’y rattache. D’après les données de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), entre 2005 et 2020, les forêts européennes ont grandi de 58 000 km². C’est comme si on avait recouvert la Suisse d’arbres. La majeure partie du papier classique est produite à partir de bois récolté dans des forêts durables. Ces papiers sont certifiés PEFC ou bien FSC, les 2 principaux labels qui attestent du respect des normes environnementales.

Le papier recyclé a bien évolué

Au début du recyclage papier, c’est vrai que le papier était comme gris, un peu velu, presque une éponge… De nos jours, il est presque difficile de le différencier du papier classique tellement il a évolué ! On trouve le papier recyclé avec 100 à 50 % de fibres recyclées, de couleur blanche ou grise naturelle, car retraité sans séparer l’encre des fibres usagées. Dans le cas contraire, les feuilles sont aussi blanches que le papier classique.

Financièrement parlant, le recyclé coûte quand même plus cher ! C’est le % de fibres recyclées contenues dans la feuille qui fait varier le prix. Heureusement, cette différence de prix a tendance à diminuer un peu avec les années. Aujourd’hui, le papier classique certifié PEFC ou FSC possède le meilleur rapport qualité/prix/impact environnemental et se place parmi les favoris du marché.

L’industrie du papier et sa prise de conscience environnementale

Si l’Europe recycle à hauteur de 72 %, la France peut se vanter d’être au-dessus de cette moyenne avec 79 %. Chez Imprimerie À Réaction, 100 % de nos déchets papiers sont recyclés.


Et on va plus loin dans la démarche avec l’emploi d’encres végétales composées de produits naturels. Seuls les pigments ne sont pas naturels, bien qu’ils soient biodégradables. Avec cette option, nous enlevons de l’équation le traitement des hydrocarbures présents dans les encres minérales classiques lors du retraitement du papier.
Originellement, un des gros problèmes de la production de papier est le blanchiment au chlore. Très polluant, c’est aujourd’hui interdit en Europe et remplacé par un traitement au dioxyde de chlore jugé beaucoup moins polluant ou à un procédé totalement non toxique fait d’un mélange d’eau oxygénée et d’hydro-sulfite de sodium.

Alors papier recyclé ou papier classique PEFC ?

Le recyclage du papier n’est pas un débat, mais bien une nécessité. Il va de pair avec la production de papier vierge certifiée durable. Cependant, afin de se généraliser dans nos presses offset ou numériques, le papier recyclé doit évoluer. Aujourd’hui les infrastructures françaises liées à sa production sont limitées, la demande est faible même si elle tend à augmenter et les prix sont élevés. Pour l’heure, imprimer sur du papier recyclé est surtout utile pour votre image. Pour que le bénéfice soit réel pour la planète et votre portefeuille, il faudra encore attendre un peu !

Globalement, le papier est un produit durable fabriqué à partir de ressources renouvelables, et reste une très bonne option face à la dématérialisation massive défendue par certaines entreprises. C’est l’exemple des emails inutiles envoyés en grand nombre, le stockage de données sur serveurs, un recyclage du matériel informatique de seulement 20 %, etc. Tout cela remet en perspective la dimension écologique de la dématérialisation qui est à temporiser avec une bonne utilisation des ressources papier.

Source :

La Tribune

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