Soutenance de mémoire : 5 conseils pour bien la préparer

À quoi ressemble un mémoire ?

Pourquoi rédiger un mémoire ?

Il fait partie intégrante du cursus universitaire et vient au terme de l’année de Master, pour l’obtention d’un bac + 5. Précisons tout de même qu’un mémoire relativement court d’une 40aine de pages est demandé en fin de Master 1.

C’est le mémoire de Master 2 qui donne lieu à une soutenance : il comprend entre 100 et 150 pages. C’est un travail de recherche mené pendant une année, autour d’un sujet et d’une problématique que l’étudiant doit analyser et démontrer. Bien souvent, le thème choisi et validé auprès du maître de recherche doit être exclusif et inédit afin d’amener une pierre à l’édifice des connaissances.

Le mémoire, dans sa forme, est réglementé : il contient une introduction (d’une dizaine de pages), les chapitres de développement (environ 3 à 4) et une conclusion (de 5 à 10 pages). S’en suivent les annexes.

La reproduction du mémoire

• Il est présenté sous un format de papier A4 et imprimé recto verso.
• La police exigée est Times New Roman, en taille 12 pour le corps de texte et 10 pour les notes en bas de page.
• Le texte doit être justifié, les pages numérotées, les marges de 25 mm de chaque côté !

Quand on vous dit que c’est très codifié, ce n’est pas peu dire ! Et encore, on ne rentre pas dans les détails des mises en gras, de l’italique, de l’écriture des nombres, des citations, etc. Vous l’avez compris, la fantaisie n’est pas au menu du mémoire ! Les consignes à respecter vont jusqu’à la présentation de la bibliographie, classée par thèmes et par ordre alphabétique.

À présent est venue l’heure des choses sérieuses ! Transformez vos écrits et notes et tableaux en tout genre, correctement articulés sur un fichier informatique, en un bel ouvrage, agréable à feuilleter. Concevez votre mémoire tel un livre et accordez-lui la plus réussie des impressions. Imprimerie A Réaction propose un service de reprographie pour sublimer vos précieux documents : type de reliure, choix du papier, couverture personnalisable…

Qu’est-ce qu’une soutenance de mémoire ?

Soutenir un mémoire, c’est le présenter oralement devant un jury. Le mémoire de M2 fait en effet l’objet d’une soutenance et non celui de M1.

La soutenance comprend 2 temps :

• Une présentation de votre travail entre 10 et 20 minutes en moyenne, étayée de 3 diapositives PowerPoint obligatoires.
• Un échange avec le jury sous forme de questions-réponses, d’une durée similaire.

Deux enseignants-chercheurs à minima constituent le jury, en plus de votre directeur de recherche : en possession de votre mémoire dont ils auront a priori déjà pris connaissance, ils attendent un contenu distinct de votre rédaction. Vous ne devez en aucun cas faire une synthèse de vos travaux, mais aller plus loin et proposer :

• Les apports potentiels de votre travail sur le sujet ;
• Les moyens de recherche ;
• Les difficultés rencontrées ;
• Les solutions trouvées…

La soutenance ne doit pas faire l’objet d’un résumé, mais d’un exposé, d’une analyse fine et pertinente de votre sujet et de sa problématique.

Préparer votre soutenance : nos 5 conseils

La première crainte est légitimement celle de faire court ! Comment réussir à présenter un travail d’un an en moins de 30 min ? Le moins qu’on puisse dire, c’est que vous allez devoir faire preuve d’un esprit synthétique et prendre de la hauteur par rapport à toute cette expérience. Alors, à l’instar de la soutenance d’une thèse, préparer consciencieusement votre oral est loin d’être accessoire et ne doit pas être bâclé. C’est votre note finale qui est en jeu !

Suivez nos conseils avec assiduité et faites de la préparation de votre soutenance, un moment clé !

Conseil n° 1 — Ne vous éloignez pas des consignes de votre maître de recherche et informez-vous convenablement sur le format de la soutenance.

• Quelle sera la durée de votre oral ?
• Dans quel ordre devez-vous présenter vos travaux ?
• Sur quels éléments va porter l’évaluation ?
• Quel type de diaporama est attendu ?

Conseil n° 2 — Entraînez-vous à ne pas tout dire. De toute façon, 30 min ne suffiraient pas, alors autant renoncer tout de suite à tout divulguer de votre année de recherche ! Frustrant, sans doute, mais profitable finalement pour vous et votre jury ! Ayez toujours en tête que le jour J, tout l’auditoire a lu votre mémoire. Épargnez-vous donc le résumé de votre centaine de pages ; présentez l’essentiel, visez l’anecdote, soyez dynamique, suscitez l’intérêt sur d’autres points non abordés dans la rédaction. Bref, gardez-en un peu sous le pied !

Conseil n° 3 — Travaillez votre soutenance autour d’un plan. N’y allez pas en « touriste », ce serait préjudiciable même si vous connaissez sur le bout des doigts votre sujet. Revenez sur le contexte de vos travaux, estimez leur apport, détaillez les moyens mis en place, soumettez vos résultats, ouvrez avec des perspectives. Et anticipez quelques remarques ou commentaires pour ne pas vous sentir au dépourvu.

Conseil n° 4 — Soignez votre diaporama. C’est l’unique soutien visuel de votre oral. Bien qu’esthétique et original, il doit répondre à quelques règles :

• Un slide = une seule information.
• Pas de surcharge de l’arrière-plan.
• Discrétion des couleurs.
• Utilisation de la même charte graphique sur l’ensemble du support.
• Ne pas employer des images non libres de droits.

Conseil n° 5 — Le jour J, c’est une évidence : aucun retard n’est accepté à votre convocation. Une fois dans la salle, adoptez une attitude dynamique :

• Ne lisez pas votre document visuel. Il est le « squelette » de votre soutenance, mais vous devez vous en éloigner lors de votre prise de parole. C’est un repère pour le jury surtout.
• Ne tournez pas le dos à votre auditoire ni ne fuyez son regard. Soignez votre niveau de langue, bannissez le temps de l’oral les expressions « à la mode » ou trop connotées, les tics de langage, etc.
• Soyez vous-même et profitez de cette occasion pour démontrer votre personnalité et faire état de votre esprit critique.

Pour parvenir à tout cela, une unique règle : l’entraînement tout seul ou avec un proche !